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Quelle est ta meilleure anecdote de voyage ? Story Time!

  • Photo du rédacteur: Sara-Kenza Khanfir
    Sara-Kenza Khanfir
  • 12 avr. 2023
  • 5 min de lecture

Mon aventure épique en traversant le Guatemala vers le Mexique, sans plans!


"Life is either a daring adventure or nothing at all." - Helen Keller

On me demande souvent : Quelle est ta meilleure anecdote de voyage ?

Je vous livre aujourd'hui l'aventure qui a marqué mon premier backpack trip solo!


Un matin, au bord du lac Atitlan, alors que j'étais prête pour de nouvelles aventures au Guatemala, j'ai fait la rencontre de Fleming, un Allemand qui traversait toute l'Amérique latine, du Mexique jusqu'en Argentine, en un an. Sa vie était remplie d'aventures aussi impressionnantes les unes que les autres.

Il venait tout juste d'arriver au Guatemala en provenance du Mexique et m'a parlé de son dernier arrêt : San Cristobal. J'avais déjà entendu parler de cette ville, mais elle n'était pas prévue dans mon itinéraire. J'avais pour projet de continuer à explorer le Guatemala avant de me rendre à Belize.

À ce moment-là, deux options se sont présentées à moi : suivre mon itinéraire ou me lancer un défi de taille : me rendre au Mexique sans plans.

Je me suis souvenue de cette citation de Thomas Jefferson qui m'avait poussée à faire ce voyage en Amérique centrale :

"If you want something you've never had, you must be willing to do something you've never done."

Dix minutes de réflexion ont suffi pour faire mon choix. Je me suis dit que si j'avais rencontré Fleming juste avant de partir, cela devait être pour une bonne raison.

Ainsi, je me suis mise en route vers le nord, avec une distance de 415 km à parcourir (l'équivalent d'un trajet en train de Paris à Genève, qui prend environ 3 heures), mais cette fois, il n'y avait ni de train ni d'itinéraire trouvable sur Google Maps.


Je demande donc des renseignements à l’auberge : je note sur un bout de papier, à l’ancienne, pour pouvoir demander les directions aux locaux. Je révise aussi quelques mots de vocabulaire en espagnol. ( rappel : je voyage sans carte SIM ).

Estoy lista para la aventura! ou : Je prête à plonger dans l’inconnu en français.

Je monte dans une petite barque pour traverser le lac Atitlan jusqu'à la ville principale, puis j'enchaîne les bus en suivant les instructions notées. Fière de moi, je savoure la liberté de voyager sans plan établi.

Dans le bus, j'aime écrire mes pensées et contempler les paysages qui défilent. Je réalise à quel point le Guatemala m'a appris l'humilité, et je profite de ce trajet pour lui faire mes adieux.

Le trajet a été plus long que prévu mais de toutes les manières c’est trop tard pour faire demi tour.

Au bout de sept heures de route, le soleil commence à se coucher, et l'angoisse pointe son nez. Je suis presque à la frontière entre le Guatemala et le Mexique et144 km me séparent de San Cristobal. J'avais pourtant décidé de ne jamais prendre les bus de nuit, encore moins pour traverser une frontière, mais me voilà…

Je commençai à stresser lorsque je réalisai que j'étais perdue dans une ville inconnue. Dans un réflexe désespéré, je me tourne vers la dame assise devant moi et lui demande si elle parle anglais. Mais elle me répond rapidement par la négative, avant de m'ignorer.

La panique me gagne d’autant plus lorsqu’un jeune homme, sentant ma détresse, vient s'asseoir à côté de moi. Mon intuition me crie de ne pas lui faire confiance, et je mens effrontément en lui disant que mon fiancé m'attend à la gare. Il se lève et part, et je peux enfin respirer.

C'est alors que la dame que j'avais abordée initialement me tend son téléphone, m'offrant son aide. Elle utilise Google Traduction pour me demander si j'ai besoin d'aide, et je lui explique ma situation. Je suis en train de voyager au Guatemala et j'ai du mal à décider où passer la nuit : à Mesilla, au Guatemala, ou dans la ville mexicaine de l'autre côté de la frontière.

La dame répond avec compassion : "C'est moins dangereux de rester au Guatemala. Le Mexique la nuit, Non." Ces mots résonnent dans ma tête et je commence à paniquer de nouveau. Mais la dame m'aide à trouver un hôtel sûr où passer la nuit, et elle me conseille de traverser la frontière le lendemain matin.


une femme du guatemala marchant dans les rues. Street art coloré
Dans les rues colorées du Guatemala

Un vieux monsieur m’accompagne gentiment jusqu’à la porte de l’hôtel!

Mais ce n'était que le début de l'aventure. Arrivée au comptoir de réception, j'étais exténuée et impatiente d’avoir une chambre. Cependant, personne ne se trouvait là pour m'accueillir.

Il y avait une petite sonnette sur le comptoir, que j'ai commencé à sonner plusieurs fois. Comme personne ne venait, j'ai commencé à jouer de la sonnette pour m'occuper (ou me déstresser?)

Patience, patience…

Après de longues minutes d'attente, l'agent de réception est finalement revenu. Il était parti chez le coiffeur en face pour se faire une beauté. Tout le monde veut paraître sous son meilleur jour, même à Messila.

Je récupère ma clé et monte au dernier étage. Cette nuit allait être particulière car c'était la première fois depuis deux mois que j'allais dormir dans une chambre individuelle. Les dortoirs, c'est sympa, mais il n'y a rien de tel que le confort et l'intimité d'une chambre pour soi. Même si l'hôtel était très basique et modeste, je me sentais heureuse et reconnaissante d'avoir ce petit coin rien qu'à moi pour la nuit.

Le soir venu, j'ai exploré les petites rues de la Messila et j'ai dîné avec les habitants du quartier. Cette soirée a été la plus authentique de tout mon voyage. J'ai découvert de nombreuses saveurs inconnues, notamment le "Chicharren", dont je n'ai jamais su exactement ce que c'était mais c’était délicieux!

Cette soirée restera l'un des moments forts de mon voyage. J'ai été touchée par la gentillesse et la générosité des habitants de la Messila, malgré nos différences culturelles et linguistiques. Nous avons réussi à communiquer par des signes, des photos et surtout par le sourire. Cela m'a rappelé que l'humour et l'empathie sont des langages universels. Cette soirée m'a laissé un souvenir impérissable et un sentiment de gratitude pour l'accueil chaleureux que j'ai reçu.


chicharren street food au guatemala
Street Food Guatemala : Chicharren

Arrive par la suite ma partie préférée : le dessert!

Des bananes plantains flambées accompagnées d'une délicieuse crème.

Les bananes plantains sont une variété de bananes plus fermes et moins sucrées que les bananes traditionnelles. Lorsqu'elles sont flambées, elles prennent une texture douce et crémeuse qui se marie parfaitement avec une crème sucrée. C'est un dessert populaire dans de nombreuses cuisines du monde, en particulier en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Cependant, ce qui a rendu cette expérience encore plus mémorable pour moi, c'est l'ambiance chaleureuse et conviviale créée par la famille de six qui cuisinait ensemble. Je les ai observés avec admiration alors qu'ils se répartissaient les tâches de manière très organisée, chacun apportant sa contribution à la préparation du repas dans la joie et la bonne humeur.

Je me suis assise sur un petit tabouret devant eux, comme une enfant en position d'apprentissage et d'émerveillement. Je me suis sentie profondément reconnaissante de pouvoir partager ce moment avec eux, et cela a rendu cette expérience culinaire encore plus spéciale pour moi.


Dessert insolite street food du Guatemala : Banane Plantain flambée
Dessert insolite du Guatemala : Banane Plantain flambée

Cette expérience m'a appris à sortir de ma zone de confort et à faire confiance aux autres, sans pour autant être naïve. Elle m’a prouvé que the world is a safe place, et que l'on peut vivre des moments mémorables en osant sortir des sentiers battus.

“On ne va jamais aussi loin que lorsque l’on ne sait pas où l’on va.” - Christophe Colomb

Parfois, il suffit d'un choix audacieux pour vivre des aventures inoubliables et découvrir des merveilles que l'on ne soupçonnait même pas.


 
 
 

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